Les vaches sont de races Ferrandaise et Bretonne Pie Noir.
Deux gabarits bien différents mais toutes les deux rustiques, à effectifs réduits (donc à protéger) et de production mixte (lait-viande).
Lait, ici les vaches produisent du lait à la fois pour la traite et pour leurs veaux. Le lait récolté est transformé en fromage.
Viande, Le veau élevé sous sa mère, grandit pendant plusieurs mois, puis est sevré. Il sera abattu pour la vente de viande aux particuliers. Certains seront vendus pour devenir de futurs reproducteurs.
Les femelles restent pour le renouvellement du troupeau ou bien sont vendues à d’autres éleveurs.
Veau sous la mère et traite ? Comment est-ce possible ?
Élever les veaux est une évidence, après il faut trouver comment. Habituellement les veaux sont retirés de leur mère pour être élevés à part. Soit au lait des mères au biberon puis au seau, soit au lait artificiel, sur les fermes ou ailleurs en engraissement. Mais il y a une autre pratique, notamment celle préservée en race Salers où la mère est très maternelle et ne « donne » sont lait que lorsque le veau est présent et tète. C’est celle que j’ai choisie, mais un peu modifiée. Un mois après sa naissance le veau est séparé de sa mère le soir pour pouvoir traire le matin. À la traite, c’est le veau qui amorce en tétant, ensuite il est attaché, la machine à traire prend le relais. Le veau est libéré à la fin et retrouve sa mère. Il grandit alors dans le troupeau et pâture avec lui.
C’est du lait en moins pour la transformation c’est sûr, mais une charge de travail moindre et des veaux qui n’ont pas de soucis de santé liés au stress ou à l’abreuvement artificiel. Ils ont aussi accès à une nourriture variée.
Pâturage,
Le troupeau parcourt toute l’année un territoire de landes et de bois, principalement des terres communales.
Une gestion par rotation de parcs, clôturés, permet de maintenir la ressource alimentaire et préserver la biodiversité locale.
Un tunnel d’élevage tient lieu d’étable où l’on peut distribuer du foin, abriter le troupeau sur une aire paillée quand c’est nécessaire et surveiller les mises-bas.
Un deuxième tunnel sert de stockage du foin, de la paille et du grain.
Traite,
La traite quant à elle est mobile !
En effet les parcours sont très étendus et les vaches peuvent dormir dehors quasiment toute l’année.
Les faire revenir au tunnel chaque matin pour la traite et chaque soir pour séparer les veaux n’est donc pas nécessaire et de toute façon impossible.
C’est donc un chariot et tout son attirail qui suit le troupeau où qu’il aille !
Les vaches y sont complémentées à chaque passage (matin et soir) avec de l’orge et de la féverole germée ainsi qu’une ration de foin de luzerne.
Ces repas, en plus du pâturage, permettent tout au long de la lactation d’aider les vaches à produire du lait tout en maintenant leur bon état de santé.
Le lait est transformé à la fromagerie de Borde Grande, qui appartient à d’autres éleveurs du village voisin. Nous partageons l’atelier, Annaïg transforme son lait de chèvre le matin et moi mon lait de vache l’après-midi.
Huit,
La Ferme des 8 vaches, c’est huit vaches à la traite, car c’était ce qui semblait être gérable en nombre de bêtes, en temps de travail et en ressources de pâturage.
Aujourd’hui le troupeau compte plus de vaches, pour en avoir toujours huit à traire.
Cela permet de combler les accidents de parcours, comme celles qui n’ont pas prises à l’insémination artificielle (nous avons choisi de ne pas avoir de taureau sur la ferme).
Cela permet également de laisser des vaches aux repos.
Rendez-vous sur les marchés pour du fromage blanc, du fromage à tartiner aux herbes, du fromage frais et affiné, et bien sur de la tomme !
D’autres points important de l’élevage:
Ânes,
N’oublions pas de présenter nos 4 ânes qui pâturent à la suite des vaches pour un dernier nettoyage et qui tondent aussi les abords du jardin !